Nouveau paradigme :

un nouveau continent

· L'Esprit en Eveil

Voilà déjà quelques décennies que l’on parle de l’émergence progressive d’un nouveau « paradigme » (non, ce n’est pas le contraire de l’« enfergme » !).

De quoi s’agit-il ?

Pour faire simple, on peut dire qu’un paradigme est une vision du monde, qui se traduit d’abord par tout un ensemble de nouvelles histoires (théories), débouchant à leur tour sur de nouvelles pratiques. 

On estime aujourd’hui qu’au moins 25% de la population adulte, dans les pays occidentalisés (ça n’a pas été mesuré ailleurs), a déjà un pied dans ce nouveau paradigme. Concrètement, cela veut dire que ces personnes ont migré vers de nouvelles façons de manger, ou de se soigner, ou d’éduquer leurs enfants, ou vers de nouvelles techniques de gestion, de construction, de communication, etc. 

Le nouveau paradigme est peu comme un nouveau continent : il est constitué de différents « territoires ». 

On peut avoir changé de façon de manger, par exemple, pour aller vers quelque chose de plus équilibré, plus sain, plus respectueux de l’environnement… sans pour autant avoir changé de façon de se soigner ou de consommer. Alternativement, on peut avoir changé de façon de se soigner, avoir adopté une véritable hygiène de vie pour accroître son immunité, avoir développé une vraie prévention pour ne pas « tomber » malade à la moindre occasion… sans pour autant avoir remis en question la manière d’éduquer ses enfants. On peut s’être intéressé aux nouveaux modes de gouvernance et de gestion, ou au développement de l’intelligence collective… sans avoir encore eu le temps de se pencher sur les monnaies locales et alternatives. 

Un nouveau continent ne se découvre pas en un jour ! 

Il est souvent plus facile de voir ce que les autres - nos proches, parents, amis, collègues - n’ont pas (encore) remis en question, ce à quoi ils n’ont pas encore réfléchi, les endroits de leur vie où ils fonctionnent encore d’après l’ancien paradigme qui s’essouffle et montre clairement ses limites aujourd'hui. 

Et si on faisait l’inverse ? 

Et si l’on essayait plutôt de découvrir dans quels domaines notre interlocuteur a des connaissances, une pratique qui nous font défaut et dont nous pourrions nous enrichir ? Quels territoires a-t-il ou elle exploré que je ne connais pas encore (et à propos desquels j’ai peut-être des questions, des doutes, des a priori ou des peurs) ? 

Nous avons besoin de toutes les compétences et les connaissances disponibles pour bâtir un nouveau monde sur ce nouveau continent ! continent