C'est aujourd'hui que sort en librairie mon livre "Rien n'empêche la rivière de couler", dans la même belle édition, chez Marabout, que "La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite" l'an dernier.

Plutôt que de rééditer tel quel mon deuxième recueil de métaphores, "Même lorsqu'elle recule, la rivière avance", paru en 2010, Marabout m'a suggéré de retirer 4 de ses 10 métaphores originales, moins pertinentes aujourd'hui, que j'ai décidé de remplacer par deux chapitres inédits qui, je pense, devraient beaucoup plaire, ainsi qu'une nouvelle préface… Bien entendu, les métaphores existantes ont toutes été mises à jour, par la même occasion.
Cette belle édition reliée est vendue à moins de dix euros, un exploit pour un titre d'aussi belle facture… qui peut faire un joli cadeau.
A titre de mise en bouche, en voici l'avant-propos :
Avant-propos
Après la publication de La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite, les lecteurs et lectrices ayant apprécié ces récits symboliques inspirés de la sagesse de la Nature m’ont demandé si je n’en avais pas d’autres à partager. C’est ainsi qu’un second recueil d’allégories et métaphores – véritables « graines de sens », comme j’aime les appeler – a vu le jour quelques années après. Un livre d’inspiration aquatique, pourrait-on dire, puisque son titre découle de cette merveilleuse leçon de vie que nous offre la rivière, pour peu que nous prenions la peine de l’observer. J’ai d’ailleurs pour habitude de dire que je cultive moi-même une philosophie aquatique dans la vie : l’eau ne remonte jamais les pentes, elle trouve toujours le chemin le plus court qui la conduira immanquablement à sa destination qu’est l’océan, fût-ce après quantité de méandres et de zigzags. De manière analogue, j’ai toujours recherché la fluidité dans la vie, ce qui coule de source, là où d’autres natures que la mienne se forgent plutôt leur chemin à la force du poignet, par l’obstination et la volonté. À chacun sa façon d’avancer, l’essentiel étant de prendre autant de plaisir à marcher qu’à atteindre son but !
Pour rester dans l’analogie fluviale, on pourrait dire que les huit métaphores qui suivent sont comme huit cours d’eau que vous êtes invité à descendre, de leur source à leur destination commune. Dès lors, sentez-vous libre de les parcourir dans l’ordre que vous souhaitez, sans nécessairement suivre celui dans lequel j’ai choisi de les présenter. Chaque chapitre/rivière forme un tout cohérent, en même temps qu’il résonne forcément avec les autres, puisqu’il puise son inspiration dans les mêmes nuages et se jette dans le même océan au terme de son parcours.
Le philosophe Héraclite disait qu’on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. De la même manière, avant de vous plonger dans ce livre, sachez que la nouvelle édition que vous tenez entre les mains diffère de la cuvée originale. En quinze ans, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts ! Cette version porte un titre différent, même s’il évoque bien évidemment la rivière, comme dans l’édition originale. L’ordre des métaphores a aussi été modifié. Certaines d’entre elles, moins pertinentes aujourd’hui, ont été supprimées. À l’inverse, je vous propose deux nouveautés très en phase avec l’époque que nous vivons : l’allégorie de « L’eau au bord de l’ébullition » (non, ce n’est pas une variante de celle de la grenouille !), ainsi que le conte « Les trois pèlerins et du litchi sacré », que je n’avais jamais publié jusqu’ici et qui comprend, lui aussi, un beau message symbolique inspiré de nos rapports avec la Nature. De manière générale, toutes les métaphores ici présentes ont été revues et mises à jour.
Une œuvre inspirée par la rivière se devait de rester fluide, vivante et mouvante, plutôt que de stagner comme un marécage. Alors, embarquez, larguez les amarres et laissez-vous emporter par le courant. Je me charge de remonter... l’encre !