Imaginez un avion pris dans un orage en plein ciel. Des pluies diluviennes. Des éclairs de partout. Des vents violents. Une visibilité nulle. Et bien sûr des trous d’air à répétition.
L’appareil est secoué en tous sens. C’est à se demander si les ailes et la carlingue vont supporter.
Deux possibilités s’offrent au pilote pour sortir de ces turbulences :
- si la couche nuageuse n’est pas trop épaisse, monter au-dessus des nuages, retrouver le ciel bleu, le soleil et le calme, au-dessus de la tempête ;
- s’il est impossible de monter, l’autre option est de se poser, d’aterrir, de retrouver la stabilité au sol, plus bas.
L’air et l’eau sont de tous temps les symboles du mental et du coeur. Nous aussi il nous arrive, comme en ce moment, d’être pris dans la tempête, quand soufflent des vents intellectuels contraires, quand se déchaînent les flots émotionnels. Là aussi, on est ballotés de toutes parts, jusqu’à se demander combien de temps on va tenir le coup, sans « craquer ».
Et, là aussi, les solutions sont les mêmes :
- s’élever au-dessus de la tempête pour retrouver son soleil intérieur, sa lumière spirituelle : c’est à cela que servent la méditation, la prière, la contemplation, les moments d’intériorité sous la diversité de formes qu’ils peuvent prendre ;
- toucher terre, c’est-à-dire revenir au corps, d’abord : bouger, marcher, faire de l’activité physique, se masser. Et revenir à la nature, ensuite : les arbres, les monts et les champs, la mer, le monde végétal dans toute sa diversité, les animaux qui nous entourent. Il y a là quelque chose d’immuable, de lent, de posé, de stable, non sujet aux rythmes humains frénétiques, qui apaise et la tête et le coeur.
L’allégorie de la tempête apaisée, dans les Evangiles (Mt 8:23-27), suggère que lorsqu’on parvient à manifester une dimension spirituelle en soi (qu’elle soit christique, bouddhique ou autre), la tempête s’apaise en nous… et que cet apaisement profite aussi à celles et ceux qui nous entourent.
Je vous souhaite de trouver la paix et la lumière, en ces temps agités !